To be sure, his professional route is not banal. Right from the beginning. He was born in Geneva in 1962, the son of a swiss father and an Algerian-born French woman. That very year 1962 saw the end of the « events » in Algeria, the word that was used for a war. He started life in Geneva. After the « baccalauréat », he became an apprentice and learnt how to be a cabinetmaker. He often travelled to Avignon, in the Vaucluse, to visit a cousin who was a stringed instrument maker. Retrospectively, it appears like an indiction of fate. And in Avignon he met a charming Young lady, Nicole, who was training tu be a bow maker. They went up to Paris for a few months. She studied to improve her art ; he attended a design school. Then he settled down in Vedène (in the Vaucluse) as a cabinetmaker ; for two décades he successfully designed contemporry furniture.
You might say : even though cabinetmaking is an art that requires attention to détail and talent, it’s a far cry from stringed instrument making, even though his wife is a gifted bow-maker. You must know that Yves had been immersed in music since his childhood. From his father, an amateur guitar-player, he acquired a taste for music and from an early age, he played the concert flute and the sax. An amateur jazz musician, he started bands, but, amazingly, he has trouble with his bass-players who often dropped him. To make up for their désertion, he himself learnt how to play the bass ; his last bass-player was his mentor.
Thanks to his friend, the violinist Raphaël Oleg, he met the gréât instrument- maker from Lyons, Jacques Fustier. Fascinated by a most original seltee Yvas had created, Fustier agreed to initiate him. They became friends. That was in 2002. Yves would tell you that, during the four years of his initiation, Jacques Fustier xas more than a master for him. In his workshop in Lyons, Jacques taught him much more than his art.
First, Yves learnt how to make a violin in Lyons (since then, he has made three that sold very well) while in Barbentane he designed a bass from plans he found on the Internet and surveys made from a Jacquet. When Nicole was cured, Yves went back to work as a cabinet-maker but soon found out that he couldn’t combine cabinet-making and stringed instruments. He took the plunge and officially became a stringed instruments maker in 2005. As such, he adjusts and repairs instruments, but what he really enjoys is creating instruments. In addition to his first three violoins, Yves created four basses and two electric ones. As soon as June 2004, when he head completed his first bass, it was played on by Vincent Pasquier a solist with the Orchestre de Paris, who liked it a lot, during a concert at the Méjan in Arles, when Laurent Korcia, Michel Portal and Jean-François Heisser gavec a wonderful performance. A bass-player from the Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, Valérie Petite, was only too glad to « adopt » one of his « children ». Steven Zlomke, first bass solo in the Orchestre de la Suisse Romande, wrote recently about one of Yves’s instruments (a five-stringed bass) he had played : « the instrument, only a month old, proved to be spple and powerful. It is malléable even in the forte with a range of different articulations and colour. I can recommend it as a first-rate instrument » (15 februar 2007). No comment.
Yves Descloux has certainly started well. He well go far ; he has got the strength and character required. And, I was about forget, he has got an alto in préparation… !
Philippe Gut, april 2007
A coup sûr, l’itinéraire professionnel d’Yves Descloux n’est pas banal. Et cela commence dès son origine : il est né à Genève d’un père helvète et d’une mère pied-noir en 1962, cette année qui marquait la fin des « événements » d’Algérie comme on disait alors pour qualifier une guerre sans nom, mais ceci est une autre histoire. C’est à Genève donc qu’il fit ses premiers pas dans la vie, ses études jusqu’au baccalauréat, puis un apprentissage au cours duquel il apprit le noble métier d’ébéniste. Ce qui ne l’empêchait pas de « descendre » fréquemment à Avignon, dans le Vaucluse, chez un cousin qui exerçait là le non moins noble métier de luthier. Rétrospectivement on est en droit de voir là un signe du destin.Yves était tombé dans la musique dès son plus jeune âge. Son père, guitariste amateur, lui en avait donné le goût et tôt notre futur luthier pratiqua la flûte traversière, puis le saxo ténor. Musicien de jazz amateur, il constitua des groupes mais, assez curieusement, il connut des problèmes avec ses contrebassistes qui trop souvent, le lâchèrent … lâchement. À telle enseigne qu’il décida, pour pallier à ces inconvénients, d’apprendre à jouer lui-même de la contrebasse et ce fut son dernier contrebassiste qui fut son mentor (son « dresseur » comme disait son fils).
Yves, pour se changer les idées, à la maison, se mit à remonter patiemment une contrebasse qu’on lui avait confiée, en dix-huit morceaux ! Il y prit un grand plaisir. D’où son envie d’en fabriquer une de toutes pièces. Il lui fallait alors apprendre la lutherie. C’est ainsi qu’il fit, grâce à son ami le violoniste Raphaël Oleg, la connaissance d’un grand luthier lyonnais, qu’on ne présente plus, Jacques Fustier. Celui-ci avait été fasciné par un canapé des plus originaux créé par Yves et il crut en lui et accepta de l’initier ; ils se prirent de sympathie. C’était en 2002, et Yves vous dira que, durant les quatre années de son initiation, Jacques Fustier fut, lui qui n’a guère d’élèves, plus qu’un maître. Une énorme complicité lia les deux hommes au cours des séjours qu’Yves accomplit dans l’atelier lyonnais où Jacques lui apporta beaucoup plus que son art.
Dès juin 2004, à peine achevée sa première contrebasse, celle-ci fut jouée par Vincent Pasquier, soliste de l’Orchestre de Paris, qui l’apprécia fort, lors d’un concert au Méjan, à Arles qui réunissait Laurent Korcia, Michel Portal et Jean-François Heisser pour une merveilleuse prestation. Une contrebassiste de l’Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine, Valérie Petite, n’a pas hésité à adopter un de ses enfants. Quant à Steven Zlomke, contrebassiste solo de l’Orchestre de la Suisse Romande, voici ce qu’il écrivait récemment à propos d’un instrument d’Yves (une contrebasse à cinq cordes) qu’il avait eu sous son archet : « [l'instrument qui] n’avait qu’un mois à ce moment-là, (…) s’est déjà montré souple et puissant. Il est malléable même dans le forte avec une palette de possibilités d’articulations différentes et de couleurs. Je ne peux que le recommander comme instrument de première qualité » (15 février 2007). Sans commentaires. Décidément, Yves Descloux est entré d’un bon pas dans la carrière. Il ira loin : il en a la force et le caractère (souriant du reste). Ah, j’allais oublier : il a en gestation… un alto !
Philippe Gut, avril 2007
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