Frédéric Boyer

14 ene 1926, Prague, República Checa

  • Born in Prague on January 14, 1926, with the French nationality, Frederic Boyer plays the double bass. He is from a family of musicians. His step-father Fernand Benedetti is a cellist at the Comic Opera, his half brother Rene Benedetti, also a cellist and soloist at the Opera of Paris.
    He goes one day to a violin maker (he is then 16 years old) to have his double bass repaired and there it triggered something in his mind. He asks his step- father if he could join a workshop of string instruments making. We are in 1942 and it is a difficult time. The famous company Roger and Max Millant welcomes him. In the middle of the war under the German occupation and after one year spent in this workshop, he leaves in 1943 to Mirecourt in the Vosges,
    Mirecourt is maybe a little calmer than Paris and during nearly 5 years he learns the difficult art of violin making with Master Rene Jacquemin and bow making with Louis Bazin.
    He experiences intense moments, as the Liberation. Invaded by the Americans, Mirecourt where the violin makers' life was quite difficult at that time will change suddenly when regular supplies will start again.
    It returns to Paris in 1948 where he will be hired by the Enel company. At that time, it is one of the biggest companies of violin making in Paris. With Charles Enel and Pierre Enel (Charles' cousin), he learns how to make violins inspired by the old ones, to restore them and to evaluate them.
    This collaboration will unfortunately end with the death of Charles Enel in 1954 but luckily, Mrs Céleste Enel, Charles Enel's wife offers Frederic Boyer to stay at the workshop and to continue to run the company Enel. This transmission is like the succession of a father to a son…
    In 1955 birth of son Serge.
    Mrs Enel dies in 1960 and the heirs,very kindly, offers Frederic Boyer to buy the company as a whole. We can call this a real succession, because Frederic Boyer preserves the company and especially the workshop in its original state during several tens of years more.
    From that time, Frederic Boyer devotes himself to his passions: manufacturing in the inspiration of the former Italian Masters, expertise and the management of his company.
    Entre 1960 and 1970, his violins are signed "Frederic Benedetti pupil of Charles Enel, Paris".
    Dans les années In the years 1960-1965 we can say a new profession was born, that of the viola player as previously the majority of the viola players were above all violinists. The phenomenon increases, the request for the instruments too. The viola market being very poor, Frederic Boyer decides to only make violas.
    He lives this long period until the 90's like true happiness. He permanently has under his bench supplies (back, table and head) in the rough, and when he sees passing a viola, an italian one and preferably of the 18th century, the very same evening, he begins a replica of it, in the way of the painter sketching out a painting on-the-spot.
    At that time his life is punctuated in the morning by 2 hours of manufacturing, and as much in the evening. 10 hour days are usual, and each month a viola is made.
    Depuis les années Since the 70's, the violin making has known a revival. We should bear in mind that after the second world war, the violin makers of Mirecourt had refused to transmit their art to their descendants, the profession being very difficult and not very remunerative. For lack of young violin makers to take over, Mirecourt will gradually fall asleep counting today only a few violin makers.
    The fact remains that throughout his career Frederic Boyer will make more than 200 violas, approximately 50 violins and 5 cellos. Continuing in the tradition of the Enel company, co-founder of the EILA, he will become its member and from the70's will take part to congresses in the United States, in Russia, in Germany… Although preferring like many of violin makers his art to the society life, he will bring back from exhibitions memories of old instruments, discussions with his colleagues, the whole finding expression, viola after viola, in the improvement of his models, his varnishes and of course the tone.
    Frederic Boyer never plans any order of instrument. When a musician asks him to reserve a viola for him, his answer is: "I will call you when an instrument will be ready".
    A way for no constraints, no imposed colour, no model, nothing, only freedom to create, to improve each instrument according to his inspiration, the creator's true happiness.
    At the same time, the company Boyer negotiates a good number of old instruments like Antonio Stradivari, Joseph Guarnérius, Andréa Guarnérius, Nicolas and Hieronymus Amati,… which allows Frederic Boyer to be devoted to his research without too many concerns.
    From his bow making training with Louis Bazin in Mirecourt, he will keep a passion for bows and today, the company Boyer still deals with the negotiation of bows of great value.
    In 1981 Serge, his son, comes to share the bench with Frederic who also has the great joy to see his grandson Florent born in 1983, begin his training in Mirecourt in 2003 at Jean-Jacques Pages International School of String instruments making.
    A day before leaving us, he gave a lesson of varnishing to his grandson (photo above)
    One can say today that the violin making was for him a real passion, the sea being his main hobby.
    In 1984 his sonSerge Boyer takes over the company.

    fuente: página web personal
  • Né à Prague le 14 janvier 1926, de nationalité Française, Frédéric Boyer joue de la contrebasse. D’une famille de musiciens, son beau père Fernand Benedetti est violoncelliste à l’Opéra Comique, son demi frère René Benedetti, également violoncelliste et soliste à l’Opéra de Paris.
    Il se rend un jour chez un luthier (il a alors 16 ans) pour faire réparer sa contrebasse et là c’est le déclic, il demande à son beau père s’il peut intégrer un atelier de lutherie. La période est difficile, nous sommes en 1942 et c’est la célèbre maison Roger et Max Millant qui l’accueille. Après un an passé dans cet atelier, il part à Mirecourt dans les Vosges en 1943, en pleine guerre et sous l’occupation allemande.
    Mirecourt est peut être un peu plus calme que Paris et c’est pendant près de 5 ans qu’il apprend auprès du maître René Jacquemin pour les violons et de Louis Bazin pour les archets, l’art difficile de la lutherie et de l’archèterie.
    Il vit des moments intenses, comme la Libération où Mirecourt est envahie d’américains, et où la vie des luthiers, bien difficile à cette époque va changer d’un jour à l’autre avec à nouveau des ravitaillements réguliers.
    Il rentre à Paris en 1948 où il est embauché par la maison Enel A cette époque, il s’agit d’une des plus grandes entreprises de lutherie de Paris, et auprès de Charles Enel et de Pierre Enel (le cousin de Charles), il apprend à construire des violons dans l’inspiration des anciens, à les restaurer et à les expertiser.
    Cette collaboration s’achèvera malheureusement avec le décès de Charles Enel en 1954 mais par chance, Madame Céleste Enel, l’épouse de Charles Enel propose à Frédéric Boyer de rester à l’atelier pour continuer a gérer la vie de la maison Enel, cette transmission ressemblant à la succession d’un père à un fils…
    En 1955 naît son fils, Serge.
    Madame Enel décède en 1960 et les héritiers, très gentiment, proposent à Frédéric Boyer de racheter la maison dans son ensemble. Nous pouvons à ce moment là parler d’une vraie succession, car Frédéric Boyer conserve la maison et surtout l’atelier dans son état original pendant encore plusieurs dizaines d’années.
    Dès lors, Frédéric Boyer s’adonne à ses passions : la fabrication dans l’inspiration des anciens maîtres italiens, l’expertise et la gestion de son entreprise.
    Entre 1960 et 1970, ses violons sont signés « Frédéric Benedetti élève de Charles Enel, Paris ».
    Dans les années 1960-1965, une nouvelle profession en quelque sorte, voit le jour, celle d’altiste car auparavant, la majorité des altistes étaient avant tout violonistes. Le phénomène s’accroît, la demande pour les instruments aussi. Le marché étant très pauvre en alto, Frédéric Boyer décide de ne produire que des altos.
    Il vit cette longue période jusque dans les années 90 comme un vrai bonheur. En permanence, il a sous son établi des fournitures (fond, table et tête) à l’état brut, et quand il voit passer un alto, italien et de préférence 18ème, le soir même, il en commence une réplique, à la manière du peintre qui croque l’esquisse d’un tableau sur le vif.
    A cette époque sa vie est rythmée le matin par 2 heures de fabrication, autant le soir. Les journées de 10 heures sont classiques, et chaque mois sort un alto.
    Depuis les années 1970, la lutherie connaît un renouveau. Il faut se souvenir qu’après la seconde guerre mondiale, les luthiers de Mirecourt avaient refusé de transmettre leur art à leurs descendants, le métier de luthier étant très difficile et peu rémunérateur. Faute de jeunes luthiers pour prendre la relève, Mirecourt verra sa ville s’endormir petit à petit pour ne plus compter que quelques luthiers aujourd’hui.
    Toujours est-il que Frédéric Boyer construira tout au long de sa carrière plus de 200 altos, environ 50 violons et 5 violoncelles. Poursuivant dans la tradition de la Maison Enel, co-fondatrice de l’EILA, il en deviendra membre et participera à partir des années 1970, à des congrès aux Etats-Unis, en URSS, en Allemagne... Bien que préférant comme bon nombre de luthiers son art aux mondanités, il en rapportera des souvenirs d’expositions d’instruments anciens, de discutions avec ses confrères qui se traduiront, d’alto en alto, par l’amélioration de ses modèles, de ses vernis et bien entendu de la sonorité.
    Frédéric Boyer ne prévoit jamais de commande d’instrument. Quand un musicien lui demande de lui réserver un alto, sa réponse est : « je vous appellerais lorsque un instrument sera prêt ».
    De cette façon, pas de contraintes, pas de couleur imposée, pas de modèle, rien, uniquement la liberté de créer, d’améliorer chaque instrument selon son inspiration, le vrai bonheur du créateur.
    Il est vrai que parallèlement, la Maison Boyer négocie bon nombre d’instruments anciens comme Antonio Stradivarius, Joseph Guarnérius, Andréa Guarnérius, Nicolas et Hieronymus Amati, …ce qui permet à Frédéric Boyer de s’adonner à ses recherches sans trop d’inquiétudes.
    De sa formation d’archetier chez Louis Bazin à Mirecourt, il en gardera une passion pour les archets et aujourd’hui encore, la Maison Boyer s’occupe de la négociation d’archets de grande valeur.
    C’est en 1981 que Serge, son fils, vient partager l’établi avec Frédéric et comme un bonheur n’arrive jamais seul, il a la joie de voir son petit fils Florent né en 1983, commencer son apprentissage à Mirecourt en 2003 à l’Ecole Internationale de Lutherie de Jean-Jacques Pages.
    Une journée avant de nous quitter, il donne un cours de vernissage à son petit fils (photo ci-dessus)
    On peut dire aujourd’hui que la lutherie fut pour lui une vrai passion , la mer étant son hobby principal.
    C’est en 1984 que son fils Serge Boyer prend la direction de la Maison.

    fuente: página web personal

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